Les Sorcières de Salem

ne se reproduise. De ces soirées endiablées, on en a parlé dans les journaux régionaux et furtivement dans les nationaux. Le gouvernement avait tout fait pour étouffer l'affaire.
Cette compagnie du Salem, certes fictive, regroupe en son sein, depuis 7 ans, des comédiens connus du grand public et permet la réinsertion de techniciens(nes) repris de justice pour s’occuper des lumières, du maquillage, des costumes, etc.

A la tête, le médiatique et talentueux metteur en scène Tominoé PARRIS et l'autoritaire Jeanne MOUGEOTTE, productrice de la compagnie. Ils dirigent cette troupe tout en faisant respecter leurs

préceptes religieux et décomplexés. Ils créent nombre de spectacles populaires dans toute la France et en Europe pour aller à la rencontre de nombreux et de nouveaux fidèles.

On retrouvait aussi l'ancien procureur d'Orléans, M. Parker, déchu et sanctionné par ses pairs. Il effectuait des travaux d'intérêts généraux au sein de la compagnie du Salem. Il a accepté d'endosser le triste rôle que fût le sien début 2005 afin de mieux énoncer ses propres erreurs.

Les Hommes restent animés par leurs propres intérêts et leur ambition. Les petites lâchetés quotidiennes peuvent se transformer en longs couteaux dès que des événements exceptionnels et d’ordre fantasmatique et paranormal peuvent surgir. La rumeur et la suspicion précèdent une hystérie collective débouchant sur la mise en place d’une chasse aux sorcières en plein spectacle et d’un procès aussi spectaculaire que celui d’Outreau.
Rien ne s'est déroulé comme prévu. Ils devaient jouer "La Mouche" de Sartre, mais ce fût une toute autre tragédie. Face aux remords qui les

rongent de l'intérieur. Ces intermittents du spectacle devaient alors chercher ensemble à survivre aux événements 2005.

Durant 2006, les survivants de Salem jouaient de salle en salle, en se produisant tout d'abord à Saint Jean de Braye pour mieux exorciser leur trac, et leur peur commutative. Ils partent à la rencontre du tout public (qui n'a pas peur dans les trains fantômes) pour le sensibiliser afin que plus jamais tel drame ne se reproduise.

Cette suite a été construite sur la mécanique d'un divertissement reposant sur une adaptation théâtrale de la tragédie américaine des Sorcières de Salem. Olivier LEMIALE en fut l’auteur et le manipulateur de cette comédie humaine.

Cependant, cette chasse aux Sorcières de Salem se devait être suffisamment claire pour le spectateur qui n'avait pas vu le premier épisode. Cette seconde partie surprend aussi celui qui veut connaître la suite des aventures de la Compagnie du Salem.

Nicolas SOUCHAUD fut le créateur et le compositeur de la musique originale de ce spectacle. La première partie de chaque spectacle a été jouée sans texte et orchestrée sur cette musique, actrice à part entière sur le plateau de jeu.

Les Comédiens 2005 : Yannick Blanc, Christine Millet-Lorans, Claire Lucas, Carine Laqueduc, Pascal Alfier, Sébastien Chauveau, Marie-Christine Sionneau, Jean-Paul Nugier, Jo Prugnaud, Emmanuelle Jambier, Denis Sardon, Catherine Coquillat, Cloé Mougin, Agnès Laugier, Bénédicte Lailler & Olivier Lemiale.

Musique originale, création de Nicolas SOUCHAUD

Il y a des expériences plus marquantes que d'autres. Celle des Sorcières de Salem en fut une des plus révélatrices.
A partir du texte d'Arthur Miller, Olivier LEMIALE a écrit, mis en scène et présenté en 2005 une adaptation de cette pièce transposée dans un autre contexte (une troupe de théâtre professionnelle au lieu du village de Salem aux Etats-Unis) et dans une autre époque : ces jours-ci.

Il partait du principe que le mythe des Sorcières de Salem, et la chasse aux indésirables qui a été ouverte et menée avec rage et moulte dégâts, pouvait se reproduire de nos jours. L'affaire OUTREAU éclata entre temps, avec cette vérité sur les faux coupables qui ont eu leur vie brisée à tout jamais. Accusations nauséabondes et procédures infernales jusqu'à l'enfermement en prison. En lisant un certain nombre de compte-rendus de confrontations devant le petit juge aux pouvoirs destructeurs, il était sidérant de retrouver des échanges extrêmement proches de ceux écrits par Arthur Miller.
Accuser l'autre des pires maux qui nous polluent soi-même est un sport récurrent chez certaines personnes. La manipulation des esprits pour modifier et changer la perception de la vérité, changer l'histoire à son avantage est une quête incessante pour nombre d'entre nous.

Ces 2 spectacles (Ouverture de la Chasse aux Sorcières de Salem créé sous le chapiteau du cirque de Saint Jean de Braye et Réouverture de la chasse aux Sorcières, créé au Théâtre des Longues Allées), ont été écrit l'un à la suite de l'autre, et l'un étant la suite de l'autre. Ils ont été, pour chacun, une formidable aventure humaine et un superbe challenge théâtral. Nous ne remercierons jamais assez les professionnels qui nous ont soutenu dans cet ambitieux projet déroulé sur plusieurs années. Nous pensons notamment à Jean-Marc POULLET.