avec (dans l’ordre d’apparition) :
Introduction : Olivier LEMIALE
La Pianiste : Olivia PINON
Anna FREUD : Emmanuelle JAMBIER
Sigmund FREUD : Jean-Paul NUGIER
L'inspecteur Nazi : Marie-Christine SIONNEAU
L’inconnu : Sébastien CHAUVEAU
Mise en scène : Olivier LEMIALE
Musique : Wolfgang Amadeus MOZART
Vienne, 1938. L’Allemagne nazie a envahi l’Autriche et les persécutions des Juifs et des minorités ont largement débuté. Un homme étrange, vêtu simplement d'un boubou blanc, rend visite à Sigmund Freud. Il lui demande son aide. Face à la barbarie des hommes, cet homme semble rempli de remords. Imaginons un moment : si ce visiteur n'était autre que Dieu venu se faire psychanalyser ? Quelle étrange conversation s'engagerait avec un Freud, totalement athé. En fait, lequel des deux aurait eu le plus besoin de l’autre ce soir-là ?
Une Rencontre, une Passion & un Plaisir de visiter depuis 7 ans
Le texte du VISITEUR a été découvert par le plus grand hasard, comme toute rencontre qui donne lieu à une passion fusionnelle. Le coup de foudre a été immédiat tant la surprise de la découverte d’un texte aussi directement compréhensible par chacun. Et ce, malgré le sujet de la religion, malgré la souffrance de la période historique où les peuples de l’Europe se déchirent avec une extrême barbarie, et malgré la profondeur des idées explorées par l’auteur.
Les mots sont simples. Ils glissent avec fluidité jusqu’à nos cerveaux. Les idées s’enchaînent sans jamais perdre le lien avec le public. Ce dernier suit tous les raisonnements et s’amuse et sursaute à chaque rebondissement de la pièce.
Avec une rare construction méthodique, cette pièce emmène le public à croire une chose puis le contraire, sans jamais se moquer de lui. Le respect est entier.
Respect des idées et des croyances de chacun.
Jamais je n’avais lu un texte aussi respectueux de ses lecteurs. Croire ou ne pas croire. Chacun est libre et est hautement respectable. Comprendre ce que d’autres pensent sans leur nuire ou travestir leurs propos, c’est ce que l’auteur nous offre avec gourmandise. L’humour n’est pas absent. La complicité entre les personnages et le public, au-delà du jeu des comédiens est servie grâce à la qualité de ce texte.
Personne n’est offensé par le trajet emprunté. Il s’agit presque d’une agréable ballade cognitive.
Une quarantaine de présentations du « Visiteur » auprès de publics divers de tout âge, de tout horizon et de toutes conditions sociales. Chaque fois des lieux et des espaces forts différents. Nous nous adaptons très vite. 2 heures maximum de préparation de l’espace de jeu.
L’important est de jouer au milieu du public, à la même hauteur que lui, tout proche de lui. Alors s’offre l’agréable surprise d’une « communion vertueuse et respectueuse » avec ce spectacle. Tout francophone peut comprendre aisément. C’est l’une des grandes forces du VISITEUR. Chacun peut s’approprier les idées qui le séduisent. Chacun est respecté et se sent respecté.
La mise en scène circulaire et cinématographique qui a été conçue avec les comédiens remporte une large adhésion du public. Celui-ci est séduit par cette forme conviviale qui met pleinement en valeur le texte et les valeurs exposées à la lumière... avec intelligence, humour, gravité et légèreté à la fois.
Le choix délibéré de présenter une forme de "théâtre de proximité", au cœur d’une salle à manger ou d’une grange ou d’une salle comme un atelier de sculptures ou de peintures, etc. Salle de plein pied, sans estrades ou tréteaux, qui permet ainsi au public d'être au plus proche physiquement des personnages, au cœur de l'action, et à l'écoute de leurs arguments. Cette grande proximité permet une meilleure écoute et une compréhension audible du texte.
Ce dernier est un sobre appel à la tolérance, sans faire la morale au spectateur. Il ouvre à la réflexion, en entendant tous les arguments "Pour" ou "Contre" sans imposer une vérité unique et intangible.
Ce texte respecte le public et le laisse libre arbitre de sa pensée.
Les personnages sont donc au cœur du plateau investi. Le public doit confortablement installé tout autour sur deux rangs maximum à même hauteur que les personnages. Chacun doit pouvoir voir et entendre sans effort, afin de savourer cette heure et demi de spectacle à domicile.
La méthode préparatoire.
Habituellement, nous nous approprions très rapidement un texte et le travail de jeu et de mise en espace s’effectue en quelques semaines dès que les comédiens ont fait l’apprentissage du texte. Pour ce projet, nous avons investi beaucoup de temps afin de pouvoir approfondir au maximum les relations, les sentiments et les jeux de scène. Une maitrise parfaite était nécessaire et se préparer à tout type de réaction des spectateurs était indispensable avant de commencer à produire en public ce spectacle.
Pendant 6 mois, un travail méthodique a été effectué sur les 2 années de préparation, pour que les comédiens ne perdent jamais leur regard quoi qu’il arrive autour d’eux. Il a fallu développer la perception des choses et des personnes autour d’eux, sans jamais perdre leur concentration sur les problématiques et les émotions de leur propre personnage. Par conséquent, le public, même placé à dix centimètres d’un comédien peut rire, se moucher, se gratter le bras, s’étirer, éternuer, sans avoir la crainte de déconcentrer qui que ce soit. Le spectateur peut rester naturel et détendu, afin d’apprécier à sa guise le spectacle.
Ceci, bien entendu, dans les limites de la bonne éducation et la capacité à chacun de pouvoir rester assis et concentré sur un spectacle. C’est pourquoi, la possibilité que des enfants à partir de 8 ans est envisageable selon leurs propres expériences à assister à des spectacles et par l’attrait historique au sujet.
Eric-Emmanuel SCHMITT,
un des auteurs francophones les plus lus & les plus représentés dans le monde.
(texte de présentation extrait du site officiel d'E-E.Schmitt)
Né en 1960, normalien, agrégé de philosophie, docteur, il s’est d’abord fait connaître au théâtre avec « Le Visiteur », cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu, devenu un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivi : « Variations énigmatiques », « Le Libertin », « Hôtel des deux mondes », « Petits crimes conjugaux », « Mes Evangiles », »La Tectonique des sentiments », « Kiki Van Beethoven », etc.
Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs « Molière » et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Ses livres sont traduits en 43 langues et plus de 50 pays jouent régulièrement ses pièces.
Il écrit le Cycle de l’Invisible, cinq récits sur l’enfance et la spiritualité, qui rencontrent un immense succès aussi bien sur scène qu’en librairie : « Milarepa », « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », « Oscar et la dame rose », « L’Enfant de Noé et Le sumo qui ne pouvait pas grossir ».
Une carrière de romancier, initiée par « La Secte des égoïstes », absorbe une grande partie de son énergie depuis L’Evangile selon Pilate, livre lumineux dont La Part de l’autre se veut le côté sombre.
Depuis, on lui doit « Lorsque j’étais une œuvre d’art », une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, « Ma Vie avec Mozart », une correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne, ce livre sera suivi par Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent, constituant ainsi le deuxième volume du cycle Le Bruit qui pense. S'ensuivent deux recueils de nouvelles : « Odette Toulemonde » et autres histoires, « 8 destins de femmes à la recherche du bonheur », inspiré par son premier film, et « La rêveuse d'Ostende », un bel hommage au pouvoir de l'imagination.
Dans « Ulysse from Bagdad », il livre une épopée picaresque de notre temps et interroge la condition humaine. Son troisième recueil de nouvelles « Concerto à la mémoire d'un ange », nous présente des héros à qui, un jour, la rédemption est offerte. En 2010 ce roman se voit décerner le prestigieux prix Goncourt de la nouvelle. Dans son dernier roman « La femme au miroir » paru à la rentrée littéraire 2011, il nous présente trois destins, trois aventures singulières, trois